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Comment communiquer avec le père ?

Que les psychologues de formation ne m’en tiennent pas rigueur, je livre ici une analyse personnelle sur une question brûlante pour certaines d’entre nous : comment communiquer avec le père et le comprendre mieux ?

Il est vrai que tout dépend de l’individu dont il s’agit, nous sommes d’accord. Il y donc deux possibilités, vous faire hurler de rire (on se détend, c’est bien) ou au contraire, vous fâcher, et ce n’est pas bon pour mon audience, clairement !

Psychologie de comptoir !

Comme je ne veux pas prendre de risques, j’annonce la couleur : ici psychologie de comptoir, je lance des idées vous me dites ce que vous en pensez.

… Et oui, je l’ai aimé cet homme, le père de mon fils, pendant des années et pour vous c’était comment ?

Puis la relation s’est gâtée, avec le temps. Je suis partie très fâchée, très en colère, contre lui, contre moi aussi.
Et le chemin a été long avant que nous puissions retrouver un terrain d’entente.

Si j’avais été sensibilisée plus tôt à ce que je vais vous partager, j’aurais pu m’éviter stress, malaise et déprime, et mon fils en aurait directement bénéficié.

J’entends rarement des paroles gentilles ou apaisées à propos des pères. C’est logique, on ne s’entendait plus. Mais passé le temps de la colère, de la tristesse puis du deuil de cette union (une petite année en moyenne ?) je peux maintenant y penser avec une certaine …tendresse … oui j’ai osé ! de cet amour est né un enfant…

Tentative de discernement…

Si je veux avancer sereinement et protéger mon enfant (bébé ou ado même combat) comment communiquer avec le père qui l’aime aussi fort que moi ?

Vous êtes toujours là ? J’en ai perdu combien ?!

Comprendre l’autre, ce n’est pas passer au dessus de ses colères, de son égoïsme ou de sa mauvaise foi.
Comprendre l’autre, c’est voir dans ses réactions négatives, précisément, l’homme blessé, atteint dans son rôle de père.

C’est reconnaître celui auquel la société va désormais plaquer l’étiquette “tu n’as qu’un rôle secondaire ” car souvent, c’est de ça dont il s’agit.

Un papa qui n’a pas la garde de sa fille me confiait récemment, je cite : ” je suis sensé être puissant, fort, voire “burné” (!) bref, affirmé dans mon autorité mais je vis une une situation d’impuissance qui engendre de la frustration, de la colère et parfois même une certaine aigreur “.

Les réactions d’un père

Dans le but (conscient ou inconscient) de retrouver un peu d’autorité paternelle, le père va parfois s’appuyer sur le peu de matière à sa disposition et faire d’un événement assez banal une affaire d’État. Agressivité, zèle, exagération, indifférence.

“Ton fils (tout d’un coup ce n’est plus le sien) ne m’a pas rappelé lundi soir comme prévu après son conseil de classe. C’est inadmissible, je ne l’emmènerai pas à Neydis comme c’était prévu”. Ou encore plus brut de décoffrage : “je ne le prendrai pas pour les prochaines vacances scolaires” … ouch !

Ok c’est bête et injuste, mais qu’y a-t-il derrière cela? une blessure ! Personne ne l’a “calculé” ce soir là…

Opération apaisement

Les hommes expriment rarement leur sensibilité, que dire de leur vulnérabilité. Rares sont ceux qui diront spontanément : “vous m’avez oublié lundi soir, comme si je n’existais pas… je me sens inutile et ressens une grande tristesse”.

Cet exemple n’est pas représentatif de toutes les situations, vous pouvez témoigner ! certains y vont plus fort, d’autres se tairont, ce qui compte, c’est de pouvoir se mettre un instant à la place de l’autre.

Bien sûr, je comprends celles d’entre vous qui n’adhèrent pas du tout. Je parle de ma propre expérience : ma façon de faire si une discussion monte dans les tours ? respirer, penser à mon loulou qui aime son père, mettre mon ego de côté, parler calmement, sur un ton neutre, sans ironie, sans animosité, c’est important !

Cela va donner ” je comprends que tu sois blessé, nous en parlerons avec le petit, tous les deux n’avons pas été corrects avec toi, nous aurions dû te tenir informé. Après tu es libre de prendre la décision que tu souhaites pour Neydis, même si je n’adhère pas “.

Quand l’Ego s’invite trop souvent

Vous pourriez avoir le sentiment de “vous écraser “, de lui donner raison et ça vous chiffonne. C’est l’Ego, le “moi je” qui vous tenaille. Il s’agit de faire la part des choses.

Peut être ce soir là étiez vous en colère contre lui pour d’autres raison, sans doutes avez vous profité de l’oubli de votre enfant à ce sujet et avez enfoncé le clou, pour lui faire de la peine, ou peut être avez vous réellement “zappé”. Mais demain, vous pourriez apaiser les relations, c’est entre vos mains !