C’est vrai ! nous ne savions plus comment éprouver de nouvelles sensations, modifier nos habitudes, alors Covid s’est proposé.
Sympa !
Comment ce truc sans cerveau ni bras ni jambes a t-il pu nous plaquer sur nos canapés pendant un an ? nous dicter notre vie et lors de la première vague, nous imposer sa loi jusqu’à la fermeture des écoles ?
Maman solo et confinement ? plus jamais ça !
Une expérience de l’extrême
Ensuite le télétravail ou le chômage partiel. Nous avions tenté une négociation avec l’employeur mais il tordait le nez ! l’idée que 2 gamins en mode “école à la maison” sacrifient son chiffre d’affaire sur l’autel de la crise sanitaire n’était pas concevable. Soit.
Nous avons donc assumé une charge mentale puissance 2 et avons tenu bon là où d’autres catégories de la population n’ont cessé de se plaindre de la situation. Des battantes je vous dis !
Maman solo et confinement ou comment expérimenter le théorème de la cocotte minute :
“entassement d’êtres humains multiplié par surface habitable est égal à niveau variable de pression”. En clair, moins il y a de mètres carrés disponibles plus la pression monte vite et fort, et inversement. Et si nos amis les chiens, chats, hamster ou autres lapins nains étaient de la partie, alors on s’est encore plus amusés !
Il valait mieux confiner à la campagne que dans un T2 en ville, pas de scoop, mais étions-nous réellement concernées ?
Des souvenirs pour la vie !
Ils sont gravés pour toujours : après 4 heures de confinement total seulement, l’enfant et/ou l’adolescent exprime son désarroi d’être “empêché de”. De quoi s’exposer très rapidement à un manque d’objectivité ou de discernement, revenir à l’explication d’un fondamental sur la gestion de la frustration.
A vous toutes qui avez assumé :
- le télétravail, cloitrée dans la chambre pour laisser le salon aux enfants…
- l’école à la maison en parallèle (ou en zig-zag) les questions, les devoirs, les esclaffades, les crises de nerf…
- la découverte de comportements symptomatiques de votre progéniture : bavardages, décrochage, insolence !
- l’autorité le jour 1 puis 12 récréations quotidiennes sur le balcon dès le jour 2
- le moment de pause (aux toilettes ?) avec des bouchons d’oreilles en attendant que vos gremlins se radoucissent en fin de journée…
- les évidences : “maman pourquoi eux ils nous disent de rester chez nous et eux ils ont le droit d’être tous ensemble à la télé sans masque ? “
- les courses pour un régiment, les 3 repas par jour et les goûters,
- la petite gastro ou l’angine de dernière minute dans un contexte sanitaire déjà compliqué,
- les revendications de votre ado quant à la baisse des stocks de fromage, pain, tunella au bout d’une journée,
- la méditation (sinon l’asile psy) dans la baignoire, dans un placard, sur le palier, sur le balcon par -2 degrés,
- la morale au plus grand sur l’utilisation massive d’attestations sur l’honneur parce qu’il “veut faire un tour” toutes les 2 heures,
- la discussion surréaliste avec le père qui “ne peut pas garder les enfants parce qu’il télétravaille”
- l’absence du père tout court …
j’en passe et des plus corsées ?
à toutes donc, chapeau !
Nous connaissions la douleur de l’accouchement, celle d’une séparation, nous avons maintenant l’expérience du confinement total. What else ?