Une organisation millimétrée…
Une maman solo qui travaille n’a pas le temps de tergiverser.
Les rituels matinaux, tout le monde connaît. Mais sans l’autorité d’un père, cela peut s’apparenter au cirque Pinder ou à « massacre à la tronçonneuse », c’est selon.
Les enfants petits ou jeunes, moins autonomes que les ados (quoi que) vont devoir rapidement se débrouiller comme attendu, en fonction de leur âge, faute de quoi l’heure du lever pourrait frôler l’aube. Pour information, un enfant unique peut faire plus lentement qu’une fratrie de quatre le matin ; chez le garçon (souvent ?), des temps record sont observés pour enfiler un caleçon !
Arriver à l’heure, rentrer à l’heure, une obsession…
L’idée ? arriver à l’heure à l’école et au boulot, chaque jour de l’année, l’objectif ? faire bouillir la marmite comme on dit, on n’a pas le choix. L’employeur le plus conciliant du monde ne pourra pas fermer les yeux indéfiniment sur des retards répétés. D’une part il risque de tomber (fais ma maline) d’autre part il pourra nous sanctionner d’une manière ou d’une autre. Certains sont très créatifs.
La sacro-sainte journée de boulot va démarrer, s’étendre sur des heures entières, et nous sommes mobilisées pour mener nos missions à bien. Physiquement et/ou intellectuellement, c’est de l’énergie brûlée et nous allons le sentir très vite en fin de journée. D’autant plus si notre N+1 a décidé de contrarier notre parfaite organisation en ajoutant des « il faut voir cela avant midi » ou « merci de gérer le litige trucmuche en priorité car le client est sur le point de résilier »… et de se mordre la langue en pensant « oui mais moi j’ai neuf dossiers à traiter pour demain et mon fiston de huit ans m’attend à 18H30 à la sortie de la piscine ».
Pas son problème, j’en conviens, alors on accélère. Le stress génère une capacité à se surpasser mais ce n’est pas sans prix à payer.
Rentrer chez soi le soir à un horaire correct est une obsession car notre petite famille monoparentale compte sur nous encore et encore, que la journée ait été calme ou harassante.
Après le travail, rester cool, aimante et objective ?
Il s’agit aussi de trouver l’énergie de ranger, discuter, cajoler, faire réviser, cuisiner. Et aussi faire preuve d’autorité si des limites ont été franchies ; gros challenge après une journée de 14h non stop : objectivité, douceur et fermeté à la fois …bien sûr, tout est sous contrôle !!
Bien sûr qu’on a le droit d’être fatiguée, éreintée, cafardeuse, empêtrée dans ses émotions. Le plus difficile parfois est de le dire, gentiment, à ses enfants, ses proches, son entourage dès que l’on se sent vulnérable. Question de qualité vie, la votre en l’occurrence. J’y reviens souvent sur ce blog : )
Qu’on se le dise, assumer un « temps total » est très difficile. Pour information, et même si le chiffre a grimpé en dix ans, seulement 12% des enfants de couples divorcés ou séparés vivent en garde alternée. Pour les plus férues de statistiques, le site de l’Insee “dissèque”, et une fois de plus, on prend encore mieux la mesure du phénomème…
Cela signifie aussi que 88% des enfants/ados vivent en permanence avec maman, cette battante !
Rassurons-nous, bientôt les vacances scolaires ! hum, une autre aventure !