Une paix… royale !
Après la séparation commence une expérience inédite : vivre sans homme à la maison et par là même, jouir d’une paix royale !
Les avantages se bousculent au portillon :
– absence de conflits ridicules au sujet du repas dominical chez les beaux-parents, de la façon de remplir le lave-vaisselle, de la destination des vacances d’été, de notre conception très différente du verbe “aimer”. Je m’arrête là, vous savez.
– le linge sale en décroissance, un lit pour moi toutes seule, le choix décomplexé de mes programmes TV (du navet sentimental au cinéma d’auteur polonais), la visite des copines à l’improviste pour papoter… alors rester solo ? oui je le veux !
On pourrait parler de l’aspect positif de l’organisation de maman solo, qui comble son très légitime besoin de faire les choses comme elle l’entend !
Cette liberté retrouvée est précieuse ! la préserver devient naturel. Certes la libido est en berne car on est dans le sempiternel “plus jamais de bonhomme dans ma vie” ou le fameux ” j’ai donné, ça suffit” mais un break, une pause, un souffle.. quel bonheur après plusieurs années de vie conjugale…
Démarrer une nouvelle histoire n’est pas au programme, d’autant que les enfants restent perturbés par la séparation ; il serait malvenu de leur imposer le remplaçant de papa trop rapidement. Rassurant, pratique, parfait !
Liberté et nouvelles habitudes
A force, les nouvelles habitudes s’installent. Elles sont teintées « cocooning avec les enfants », rien de très exceptionnel. L’idée est de materner encore plus à défaut d’affection masculine… celle-là même compensée par …la sacro-sainte pizza du vendredi soir devant le programme préféré des loulous. Ou encore les câlins du weekend dans le lit de maman. Les crêpes faites avec amour (et abnégation) 3 heures durant pour remplir la panse des copains invités. Les pique-nique au parc pour voir les canards, un MocDa de temps en temps « m’man, m’man siteplééééééé… »
La nourriture permettrait elle de materner mieux ? non, vraiment j’vois pas ! à ce sujet, les repas en famille chaque weekend, c’est chouette, pas le temps de se poser trop de questions. Pratique.
Et chaque soir de nous coucher avec nos petits kilos en plus, accumulés discrètement dans une logique “anti-séduction” totalement assumée…
La radio diffuse l’histoire des autres tard dans la nuit sur RLT; une super psy répond, à toutes ces personnes en questionnement, au sujet d’un deuil, d’un conflit, d’une maladie, d’un relation amoureuse compliquée… de tout ce qui fait nos vies; ça pourrait être moi (c’est moi !) et l’on se prend au jeu d’écouter pour nous aider à relativiser. Le rituel dure depuis maintenant six mois, un an ? bientôt quatre ? mon dieu le temps passe vite !
Les amis, la famille tentent de savoir timidement (ou pas) si nous resterons solo … et nous d’expédier la réponse “Un nouveau compagnon ? quelle drôle d’idée ! en quitter un pour en trouver un autre ? jamais de la vie, je suis bien trop occupée avec les loulous. Oui oui je sais, les sites de rencontres, allez, bisou je file”
On en reparle. Dans quelques mois : )